Petite histoire de l'école



Histoire et vie de l’école Notre Dame 
de la Chapelle Montligeon



Cette histoire de notre école qu’il nous faudra compléter dans les semaines à venir a été écrite par Monsieur BERTHOUT, un ancien directeur de notre école qui vit avec son épouse à Bellême.


  • Création : C'est Monseigneur Alfred Lemée qui l’a voulue et décide de sa création en 1933 (suite au comportement et à l’attitude des enseignants d’alors). Il en assume la construction et l’entretien tout comme le recrutement et le paiement des maîtres… C’est l’école paroissiale. Elle comprend administrativement 2 écoles :

- l’école de garçons : 1 classe : M. Jauneau : CE, CM et CP.

- l’école de filles : 2 classes Mme Jauneau : Ce, CM et CP.

- Et Melle Debailleul Marie-Louise : CP et section enfantine (classe mixte).

Melle Debailleul deviendra Mme Robion et habitera Vimoutiers.

  • De 1940 à 1942-1943 : M. Jauneau est mobilisé et fait prisonnier. En son absence, il est remplacé par la sœur de Melle Debailleul, Melle Simone Debailleul qui deviendra plus tard Mme Paul Duret.

Pendant l’occupation allemande les classes ont été réquisitionnées un certain temps par les occupants (des traces sur les murs subsistent encore). Les cours ont alors eu lieu dans différents immeubles de la bourgade.

  • 1946 : M. et Mme Jauneau sont « remerciés »… (Entre autres raisons ; M.Jauneau a animé un théâtre « Les cloches de Cornevil »).

M. et Mme Berthout, jeunes mariés sont appelés par Monseigneur Lemée à les remplacer.

M. et Mme Jauneau n’ont pas été sollicités pour enseigner ailleurs et, n’ayant pu trouver de logement rapidement, les anciens et les nouveaux ont été amenés à cohabiter avec plus ou moins de bonheur dans le logement de fonction et cela a duré… deux ans !

Donc toujours 2 écoles :

- école de garçons : 1 classe – Mr Berthout : CP, CE et CM (de 7 à 14 ans).

- école de filles : Mme Berthout : CP, CE et CM (de 7 à 14 ans).

Et Mme Duret : CP et section enfantine (3 à 7 ans) mixte.

L’école publique a une classe.

  • 1949 : Mme Berthout attendant son deuxième enfant se met en congés (le paiement d’une nourrice pour garder 2 enfants dans la journée coûtait plus cher que ce qu’elle gagnait !).

C’est Melle Gandais qui la remplace à la direction de l’école de filles et qui est amenée à occuper la moitié (sud) du logement de fonction.

  • 1955 : Le 3e enfant Berthout a 3 ans. Mme Berthout peut reprendre l’enseignement. La poussée démographique aidant, il faut ouvrir une 4e classe. Cette nouvelle classe s’installe dans la maison d’habitation (côté sud).

Melle Gandais va alors habiter au lieu dit « Jérusalem ». Situation d’alors :

- Ecole de garçons : 2 classes M. Berthout CP, CE et CM ( de 7 à 14 ans)  et Mme Berthout CP et section enfantine pour garçons (de 3 à 7ans).

- Ecole de filles : 2 classes Melle Gandais CP, CE et CM  (de 7 à 14 ans) et Mme Duret CP et section enfantine pour filles.

A cette période, durant quelques années, l’école publique a eu deux classes.

  • 1957 : Décès de Monseigneur Lemée. Tant que sa santé lui a permis, il est venu chaque samedi après-midi visiter chacune des classes de l’école.

C’est Monseigneur Lefèvre qui le remplace.

  • 1960 : La loi Debré du 31 décembre 1959 permet à chaque école de conclure un contrat avec l’Etat : régime contrat simple.

A cet effet, trois associations avaient été crées :

- une A.E.P (gestion) pour devenir l’employeur des maîtres.

- une A.P.E.L à chaque école pour représenter les parents d’élèves.

Les enseignants sont désormais payés par l’Etat. (Ceux-ci remarquent les abattements divers, leur salaire net passe du simple au double).

  • 1964 : Melle Gandais (65 ans) prend sa retraite.

Le nombre d’élèves ayant diminué nous revenons à 3 classes. Grâce à la compréhension très favorable de l’Inspection Primaire de Mortagne, M. Lion, nous gardons administrativement deux écoles ce qui donne une latitude plus confortable concernant les effectifs afin d’être assurés longtemps de garder 3 classes.

De plus, on obtient de M. Lion de procéder à la mixité dans toutes les classes. La situation devient la suivante.

·         Ecole privée de garçons : 2 classes : M. Berthout CM et CE (garçons et filles), ett Mme Duret CP et section enfantine (mixte)

·         Ecole Notre Dame filles : 1 classe Mme Berthout (garçons et filles).

A cette époque l’école publique n’a qu’une classe.

  • 1966 : On obtient de la municipalité le goudronnage de la cour en plus du combustible (bois) déjà fourni depuis des années.

Une grande kermesse est organisée pour l’école ce qui permet l’installation du chauffage au fuel, de refaire les peintures des classes et les clôtures de la cour.

  • 1969 : Le père André Lecoq remplace Monseigneur Lefèvre.

Dans les années 70, l’école publique a du mal à réunir l’effectif nécessaire à son maintien. (Maître changeant souvent, classe unique…)

  • 1976 : Vers la fin de l’année, lors d’une réunion de conseil municipal, M. Richard, maire, et le conseil, soulignent le fait que les enfants de Montligeon ne bénéficient pas dans leur scolarité d’une véritable école maternelle. M. Richard l’exprime ainsi dans le « Bulletin d’Informations Municipales » en janvier 1977 :

 « Sur le plan scolaire, la création d’une école maternelle est indispensable pour la rentrée 78. La situation particulière de l’éducation à la Chapelle Montligeon démontre qu’une seule Maternelle sera viable dans notre village, et la commune ne pourra envisager ces frais considérables que si l’Ecole Privée s’engage à s’abstenir d’un équipement similaire. Je souhaite que l’option soit définie avant le 15 février 1977 et j’en ai averti les responsables. Les enfants Montligeonnais ne peuvent être privés plus longtemps de cette classe d’éveil, gage de leur assimilation à l’école primaire. »

  • 1977 : Le 4 février, réunion des parents APEL en présence du père Lecoq, M. Berthout, directeur expose le problème « maternelle » :



- Si l’école privée s’équipe = 4 classes : maternelle- CP, CE1, CE2, CM1, CM2 structure intéressante pour tous les élèves.

- Si nous ne le faisions pas = 24 élèves actuels de la classe enfantine devraient aller à la maternelle publique = un poste supprimé. Petit à petit l’effectif diminuerait et nos locaux se videraient tandis qu’on en construirait d’autres côté public…

Voici l’essentiel de la réflexion finale :

Une réflexion approfondie a fait ressortir clairement que la réalisation de cette maternelle s’inscrit dans le développement normal de l’école et d’y renoncer entrainerait des conséquences sérieuses pour sa vie et son recrutement futur. En conséquence, ils (les parents d’élèves) expriment un vœu favorable à la création de cette classe.

Voté à l’unanimité des membres présents. La Chapelle Montligeon le 10 février 1977. Suivent les 118 signatures.

M. Gahery Daniel, président de l’APEL est chargé d’en informer directement M. le Maire. Une lettre en ce sens est adressée à la Direction Diocésaine.

Le père Gérard Prunier, Directeur Diocésain adresse à M. le Maire, le 2 mai 1977, une lettre lui faisant part du projet de développement de l’Ecole Privée et que la décision est prise de l’ouverture d’une classe maternelle à la rentrée 1978.

Quelques péripéties suite à des pressions d’ordre académique et syndical relancent l’option maternelle publique pour éviter la fermeture de l’école en face du Privé. (Unique dans l’Orne).

Le père Lecoq propriétaire consent à construire et l’AEP et l’APEL se chargent de l’équipement mobilier.

En concertation avec la direction, M. Seurin, architecte diocésain, établit les plans…

  • 1978 : Avec seulement quelques jours de retard, la maternelle ouvre ses portes.

Fermeture de l’école publique.

La structure administrative reste la même sauf que l’école privée de garçons passe de 2 à 3 classes.

C’est Melle Annick Collet qui prend en charge la maternelle.

Mme l’Inspectrice Départementale de l’E.N chargée des écoles maternelles nous a fait l’éloge de la disposition et de la qualité de la construction avant de décerner du 1er coup le CAP à Melle Collet.

Beaucoup de parents d’élèves ont ignoré la répartition administrative en deux écoles qui (sur le papier) faisait entrer leurs enfant dans l’établissement, puis, en sortir pour entrer dans l’autre et puis revenir dans le premier.

Sur le plan matériel, mise en place laborieuse, progressive souvent lente et difficile du fonctionnement de la maternelle.

La prise en charge de la femme de service est refusée par 6 voix contre 5 par le conseil municipal la 1ère année. (Ce n’est pas au moment où on ferme l’école publique qu’on va davantage aider l’école privée …)

Pour la dépense du chauffage (électrique), démêlés de mai à novembre 79 pour arriver à une convention et parvenir à un remboursement complet (février 1980).

  • 1980 : Mme Duret prend sa retraite (41 ans à l’école). C’est Mme Chivard Catherine qui la remplace.

  • 1981 : M. et Mme Berthout prennent leur retraite après 35 ans dans l’école. Les successeurs M. et Mme Beguin ne pouvant se libérer en 81 c’est Melle Annick Collet qui assurera pendant un an la direction de l’établissement revenu forcément administrativement à une seule école :

ECOLE NOTRE DAME

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